Ça fait quelque temps  que je veux vous parler du livre d’Énora Malgré, « un cri du ventre »  qui m’a pris aux tripes. Je profite de sa sortie, il y a peu, en format poche pour poser mes mots sur ce témoignage, parce qu’il me semble qu’il est important d’en parler.  

Énora je l’ai découverte à l’époque où je regardais Touche pas à mon poste, à l’époque où elle y était chroniqueuse, c’est-à-dire au tout début c’était encore sur France 4. Je l’ai redécouverte quand elle a eu sa libre antenne sur Virgin Radio, elle était elle, loin de la caricature qu’elle s'était un peu créée à la télé. J’y ai découvert une femme incroyable avec un coeur énorme. 

Dans son livre, elle témoigne de sa propre expérience d’une maladie dont l’on parle de plus en plus, mais pour laquelle il y a encore énormément de progrès à faire. Cette maladie c’est l’endométriose, elle touche aujourd’hui plus de 2 millions de femme en France et met environs 8 ans à être découverte. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette maladie c’est quelque chose qui touche principalement l’utérus avec l’apparition de kystes mais qui peut aussi se propager dans d’autres zones sur corps comme les jambes, les poumons, la vessie. Ça s’associe à de vives douleurs qui peuvent s’avérer être très handicapantes au quotidien. C’est une des plus grandes causes d’infertilité chez les femmes. Certaines doivent faire le deuil de porter leur enfant, d'autres s'épuisent dans des parcours de PMA pour espérer pouvoir réaliser leur rêve de grossesse. Tant de parcours qui sont de plus en plus mis en lumière par des personnalités qui osent en parler pour que les choses changent, pour que cette maladie soit mieux connue. J’ai envie de dire : il était temps !

Le témoignage d’Énora est bouleversant, poignant mais avant tout nécessaire, il met en lumière la réalité des douleurs tant physiques que morales qui rythment son quotidien. Ces douleurs intenses qui peuvent surgir à tout moment, peuvent mettre nos vies à l’arrêt total tant elles sont fortes. La douleur dans le mental comme je l’ai dit plus haut, comme le dit Énora dans son livre, est dans le risque de fausses couches, une femme atteinte d’endométriose qui découvre qu’elle est enceinte sait qu’il y a de grandes chances que ce bonheur soit écourté. Il y a aussi le poids de la société et de ton entourage qui finit par faire sa vie, avoir des enfants et te demande « et toi tu veux des enfants ? ». Déjà je pense qu'il faut bannir cette question, vous ne vous rendez pas compte à quel point ces quelques mots peuvent avoir sur l’autre comme la sensation d’un couteau que l’on remue dans la plaie, ça ramène à des blessures qu’on ne veut pas forcément montrer aux autres. 

J’ai juste envie de vous dire, lisez-le pour mieux comprendre !

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